Route des Dragonnades (étape 4)
F.Lemaître
SAINT-BARTHÉLEMY-LE-MEIL

Route des Dragonnades (étape 4)

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Cette dernière étape de la Route des Dragonnades, qui débute par une belle randonnée le long du Talaron, est plus apaisée que les étapes précédentes. Vous rejoindrez le château de la Chèze via Burianne et Saint-michel d'Aurance, où les traces de la Route des Dragonnades sont encore présentes.
Un peu de sérénité dans une atmosphère bucolique. Voici l’un des rares moments où la route épouse le cours d’une rivière, le Talaron, sur les rives duquel prospère le verger conservatoire de St-Christol. Passé Burianne, au lieu-dit la Baraquette, on rejoint à l’Est la vallée de l’Aurance. Après une ultime montée sur St-Michel-d’Aurance, le tracé s’attarde à mi- pente pour finir en douceur. L’arrivée au Cheylard par la route des Dragonnades évite les fonds de vallées industriels. Ainsi, on aborde le vieux bourg par son profil le plus pittoresque.

Les 5 patrimoines à découvrir

  • Zone sensible

    Natura 2000 Vallée de l'Eyrieux et ses affluents

    Natura 2000 est une politique Européenne de préservation de la biodiversité qui s'inscrit dans l'accompagnement du développement socio-économique et culturel du territoire concerné. Avec ses presque 30 000 sites reconnus au niveau européen, il est aujourd'hui le plus grand réseau de sites naturels au monde.
    Le site que vous traversez est marqué par la présence d'une importante diversité, que ce soit dans les paysages, dans la géologie ou encore au travers des espèces de la faune ou de la flore qui y vivent. Ceci est lié à un territoire très diversifié : rivières, zones humides, forêts, milieux prairiaux, pelouses sèches, landes ou encore milieux alluviaux le compose; mais aussi à la diversité de l'exposition, des climats et de l'altitude (de 89 m d'altitude à plus de 1 300 m). Parmi les espèce emblématiques présentent sur ce site on peut évoquer le Sonneur à ventre jaune, La Loutre d'Europe, Le Lézard ocellé, l’Écrevisse à pattes blanches, le Ciste de Pouzolz, La Pie Grièche grise, La Drosera, Le Pic noir, etc.
  • Patrimoine historique et religieux

    Mobilier Dragonnades "SAINT-MICHEL-D’AURANCE / 1691-1692 : Construction de la route"

    La Route des Dragonnades est réalisée dans le cadre du programme de construction des grands chemins royaux lancé par l’intendant du Languedoc Basville à la demande de Louis XIV. Pour contenir la résistance protestante en Vivarais, les travaux sont exécutés en seulement 2 ans, de 1691 à 1692, malgré des difficultés techniques nombreuses. Le tracé, voulu le plus court possible, doit aménager de nombreux virages pour adoucir les fortes pentes des Boutières. Et si l’élargissement de chaussées préexistantes constitue la majorité de l’ouvrage, certains tronçons sont créés de toutes pièces.

    Planifiés d’après les devis établis par des ingénieurs des chemins royaux, les travaux sont réalisés par des maçons venus d’autres régions, principalement du Limousin. Malfaçons d’origine et actes de vandalisme entraînent pourtant rapidement de nombreuses réparations sur une route finalement assez peu fréquentée. Actes de résistance passive de la population des Boutières et précipitation de la construction peuvent être mis en cause.

    Les Boutières sont encore riches de structures villageoises imprégnées de l’histoire protestante dont témoignent les cimetières familiaux placés à l’écart des habitations, les maisons fortes. La maison forte des Charriers a appartenu à la famille Sautel, dont les frères Noé et Jacques furent capitaines huguenots durant les conflits des guerres de religion de 1620-1630. Elle accueillera alors une garnison de soldats protestants. Les restaurations successives qu’elle a connues ne laissent que peu de traces du bâti originel.

    Un itinéraire passe par St-Barthélémy-le-Meil pour rejoindre la Dolce Via. Cette ancienne voie de chemin de fer est aménagée pour la circulation douce des marcheurs, cyclistes et cavaliers.

  • Patrimoine historique et religieux

    Mobilier Dragonnades "LE CHEYLARD / 1563 Édit d’Ambroise : tolérance civile"

    Au milieu du XVIe siècle, la majorité des habitants du Cheylard adhèrent aux idées de la réforme (protestantisme). La première guerre de religion qui oppose catholiques et protestants débute en  mars 1562  et se termine par le fragile édit de pacification d’Amboise signé  le 19 mars 1563, qui confirme la liberté de conscience, accorde l'amnistie aux calvinistes, mais restreint l'exercice du culte protestant. La reprise du conflit en 1567 ne se terminera qu’en 1595 (édit de Nantes). Durant cette période, la ville du Cheylard connaît des troubles plusieurs fois, mais le château de la Chèze semble avoir été épargné.  Après une période de paix, le conflit reprend en 1621 (rébellions huguenotes). Plus tard, le 21 avril 1628, après 9 jours de siège la garnison du château du Cheylard capitule, deux jours après la réédition du château de la Chèze tenu alors par Henri de Tersac, seigneur catholique. Après la chute de Privas et la paix d’Alès en 1629, les protestants font acte de soumission au Roi, permettant de faire revenir le calme sur la région du Cheylard. Le château de la Chèze est épargné par les destructions ordonnées par Louis XIII et Richelieu et traversera paisiblement les siècles, modifié et mis au goût du jour suivant les époques et les évolutions jusqu’à sa destruction le 6 juillet 1944 par des troupes Allemandes.  
    Après la mission de Saint-François Régis en 1635 dans la région du Cheylard, les protestant sont encore nombreux sous le règne de Louis XIV et sont toujours sujet à la révolte pour défendre leurs droits et la liberté d’exercer leur religion. Cette situation, provoque dès 1683, le séjour dans la ville et ses environs des « dragons du Roy » (soldats qui se déplacent à cheval). Dans le Vivarais (Ardèche), le Cheylard avec Privas est la deuxième ville à accueillir une garnison d’où partent les « Dragonnades », persécutions qui consistent à l’accueil forcé des soldats chez les familles protestantes qui doivent assurer le gîte et le couvert aux soldats. Les pillages et les brutalités sont couramment employées pour obtenir l’abjuration et la conversion au catholicisme.  Après la révocation de l’Edit de Nantes, en 1685, qui interdit le protestantisme, les persécutions redoublent et provoquent l’exil dans d’autres pays de plusieurs familles.
    Dès le moyen-âge, Le Cheylard abrite différentes formes d’artisanat comme la tannerie, la mégisserie, le travail de la laine ou le tissage du coton et du chanvre. À partir du XVIIIe siècle, la ville se développe autour l’industrie textile en lien avec le moulinage de la soie, bien présent dans le bassin versant de l’Eyrieux. Au milieu du XIXe siècle, l’industrie du bijou s’implante d’abord à Saint-Martin-de-Valamas puis au Cheylard.

    L’Association pour la Sauvegarde du Patrimoine Boutièrois, aidée par la Commune du Cheylard, a conduit de 1990 à 2017 des chantiers de bénévoles qui ont permis de sauver et de reconstruire le château de la Chèze. Des visites guidées sont proposées par la Commune pendant la saison estivale, ainsi que autres animations (opéra de plein air fin juin, fête médiévale fin juillet…). D’autres sites sont à découvrir dans la région du Cheylard : l’Arche des métiers (CCSTI et patrimoine industriel), le Musée et l’Atelier du bijou, les sentiers d’interprétations de la Dorne et au fil de l’eau, les sites des châteaux de Brion et de Rochebonne, la Dolce Via (voie douce)…
  • Le château de la Chèze
    Le château de la Chèze - C. Chambon
    Patrimoine bâti

    Château de la Chèze

    Le château de la Chèze date du XIIIe siècle. Il se compose de quatre tours, dont celle située au Nord-Est, qui servit de donjon. Sa partie basse est couverte d'une voûte à croisée d'ogives. Les autres parties du rez-de-chaussée présentent également de belles salles voûtées. Les différentes ouvertures en façade montrent l'évolution architecturale de ce bâtiment dans le temps. Vous verrez encore très bien son rôle défensif et combatif : couleuvrines, bouches à feu, meurtrières, mais aussi la marque des temps moins perturbés (moment de paix entre les guerres de religions) où le décor prend une place plus importante : fenêtre à meneaux... Une fête médiévale a lieu chaque année en juillet, ainsi que des visites du château durant l’été.

  • vue sur la ville du Cheylard
    vue sur la ville du Cheylard - ccve
    Point de vue

    Table d'orientation du Cheylard

    Un point de vue remarquable sur les vieux quartiers de la ville du Cheylard. Vous pouvez observer les deux tours de l'ancien château, devenu une demeure bourgeoise en 1780, par le marquis du Bourg de Bozas. Vous pouvez aussi voir les anciennes tanneries au bord de la rivière qui occupèrent une grande place jusqu'en 1993. On tannait le serpent mais aussi les crocodiles venus d'Afrique. Aujourd'hui, cet espace est occupé par le centre de culture scientifique, technique et industrielle. A découvrir aussi : les ruelles très anciennes avec plusieurs portes cloutées ou de belles façades.

Description

  1. Depuis le poteau de randonnée au niveau de la Farge, prendre à droite en direction de St-Michel-d’Aurance. Rejoindre le ruisseau du Talaron et le longer jusqu’à une route.
  2. Prendre à gauche, franchir le pont de la Fauritte et continuer la route à droite sur quelques mètres. Descendre par un chemin à droite. Le suivre toujours en face et retrouver la route.
  3. Deux options : Suivre en face (prudence) en passant sous les maisons de la Théoule (vue en direction de Burianne, des parcelles exploitées, terrasses, pâturages et boisements de résineux). Délaisser une route à gauche et rejoindre Burianne (ruines du château). L'autre option est d'emprunter un passage en sous-bois en remontant la route qui conduit à la Théoule (enjamber la chaînette) et en suivant le chemin qui part à droite vers la forêt de Douglas qu'il faut traverser. Un chemin permet une traversée sous les arbres. Ce chemin conduit jusqu'au hameau de Burianne que vosu traverserez.
  4. Au carrefour routier, suivre la direction « St Michel ». Descendre la route sur 100 la route pour un chemin qui descend à droite. Passer un ruisseau et délaisser une piste à droite, puis longer un cabanon et descendre le long des cerisiers (vue sur St Michel d’Aurance). Au panneau des Charriers, poursuivre dans la direction « St Michel ».
  5. Passer le pont de l’Aurance et monter à droite. A la jonction avec une route, prendre un chemin à gauche au-dessus d’une maison (dallage). Monter une route à droite et, à la croix de bois, continuer à gauche. Par des lacets, vue sur les villages de Nonières et de St-Cierge-sous-le-Cheylard.
  6. Passer vers l’église de St-Michel-d’Aurance et sortir du village par la route. Au carrefour avec la D264, continuer sur un chemin en face, en laissant sur la gauche la route de Bois-Mélie.
  7. Au panneau de « la source BanBan » poursuivre vers Le Cheylard. Faire de même au panneau de « La Chèze » en continuant la descente par des lacets. Poursuivre un route à gauche. Après deux virages, continuer à gauche vers le château de La Chèze.
  8. Longer celui-ci par la droite et le contourner légèrement pour descendre par un passage dans le muret. Descendre la piste à gauche, un virage à droite, puis une série de trois escaliers à gauche et des escaliers en béton avant d’atteindre la route.
  9. La suivre à gauche et, après le virage, monter une ruelle à gauche. Poursuivre tout droit, puis descendre à droite une calade goudronnée. Après le virage descendre une ruelle qui longe le temple du Cheylard et gagner le pont sur la Dorne. Un cheminement permet de suivre le bras de la rivière et de rejoindre le pont, de l'autre côté du centre-ville. Prendre le pont à droite et rejoindre le centre ancien du Cheylard.
  • Départ : Pont de la Fauritte, Saint-Christol
  • Arrivée : Le Cheylard
  • Communes traversées : LE CHEYLARD, SAINT-BARTHÉLEMY-LE-MEIL, SAINT-CHRISTOL et SAINT-MICHEL-D'AURANCE

Météo


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